Une vingtaine d’incendies en territoire israélien ont été déclenchés par des ballons et des cerfs-volants incendiaires envoyés depuis la bande de Gaza. Ces nouveaux feux augmentent considérablement la surface du territoire israélien réduit en cendres. On en est maintenant à presque 3000 hectares. Le ministre de la Défense Avigdor Liberman a répondu aux critiques des israéliens impatients de voir une politique plus stricte à l’encontre de Gaza.
« Les Israéliens sont impatients : Nous voulons tout tout de suite – ‘la guerre et la victoire militaire maintenant' », a déclaré Avidgor Liberman, lors d’une cérémonie pour l’obtention des diplômes pour les nouveaux pilotes de l’armée de l’air, à la base aérienne de Khatzerim.
Il rappelle que des décisions aussi importantes que déclencher des hostilités militaires ne peuvent pas se prendre sur un coup de tête : « Des politiques de sécurité sérieuses et responsables ne peuvent pas être une réponse à la pression des médias ou du public», dit-il.
Les dirigeants israéliens sont divisés sur la manière de réagir face aux incendies criminels aériens, certains demandant à Tsahal de tirer sur les lanceurs de cerfs-volants et de ballons, tandis que d’autres affirment que ce serait une mesure excessive.
« Croyez-nous, nous prenons des mesures responsables et réfléchies, conformément à l’intérêt d’Israël », a précisé le ministre israélien de la Défense. Il assure que le gouvernement prendra les bonnes décisions concernant le dossier des incendies criminels « Nous prétendons diriger, pas suivre, ajoute-t-il. Nous ferons ce que nous devons faire, quand, là et où nous devrons le faire. »
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a également pris la parole lors de la cérémonie, déclarant aux pilotes que « l’aviation est plus forte aujourd’hui que jamais.
Depuis des mois les terroristes palestiniens attaquent la frontière israélienne avec des cerf-volants et des ballons d’hélium chargés de bouteilles incendiaires et parfois d’explosifs. Ces attaques menacent de dégénérer en guerre totale. Le Premier ministre a déclaré « ce n’est pas l’endroit pour exposer nos plans », avant d’ajouter : « Celui qui nous pousse au combat le regrettera».
Chloé Mercier