Nice retire les drapeaux israéliens sur ordre de la justice, Lyon vote une subvention à l’UNRWA

27 juin 2025 - 00:34

À Nice, le maire Christian Estrosi a personnellement retiré aujourd’hui les drapeaux israéliens qui étaient accrochés sur la façade de l’hôtel de ville.
Une décision imposée par le tribunal administratif de Nice, qui a estimé que ces drapeaux contrevenaient au principe de neutralité des collectivités locales. Le jugement souligne également la portée politique de ce geste, dans un contexte international particulièrement sensible. La ville devra verser 1 000 euros aux requérants pour couvrir les frais de justice.

Ces drapeaux flottaient sur le fronton de la mairie depuis le 9 octobre 2023, et leur présence avait fait l’objet de plusieurs recours en justice.
À leur place, Christian Estrosi a installé une grande affiche présentant les visages de 50 otages israéliens encore retenus par le Hamas, ainsi que ceux de deux ressortissants français toujours détenus en Iran.

Pendant ce temps à Lyon, une autre polémique prend forme.
Le maire écologiste Grégory Doucet a soumis au vote du conseil municipal une subvention de 50 000 euros en faveur de l’UNRWA, l’agence onusienne en charge de l’aide humanitaire à Gaza.
Sur la façade de la mairie trône également une banderole appelant à un cessez-le-feu, au respect du droit international et à la reconnaissance d’un État palestinien.

Mais cette initiative divise : le CRIF Auvergne-Rhône-Alpes a officiellement demandé au maire de retirer cette banderole et d’ajourner la subvention, rappelant que l’UNRWA est accusée par Israël de liens avec le Hamas.


Plusieurs employés de l’agence sont soupçonnés d’avoir participé aux attaques du 7 octobre, notamment à l’enlèvement du corps de l’otage israélien Yonatan Samerano, restitué la semaine dernière et inhumé hier.

 Eden Attia

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