Deux jours après sa condamnation à l'inéligibilité immédiate pour détournement de fonds publics, Marine Le Pen a appris, mercredi 2 avril, la date de son procès en appel : l'affaire sera rejugée l'année prochaine, avec une décision rendue dès l'été 2026.
Une accélération du calendrier judiciaire qui offre une nouvelle possibilité, en cas de victoire, à l'élue du Pas-de-Calais de briguer l'Élysée en 2027. La route semble encore longue pour Marine Le Pen car rien n'indique que le jugement sera différent de la première instance. Dans cette affaire des assistants parlementaires du FN, la justice a condamné 24 des 25 coprévenus, plus le Rassemblement national.
Emmanuel Macron a réagi a la condamnation de la triple candidate à une élection présidentielle.
En conseil des ministres le président de la République a « rappelé » que la justice est « indépendante », que les « magistrats doivent être protégés » et que « tous les justiciables ont droit au recours ».
De son côté, le Premier ministre François Bayrou s'était d'abord dit "troublé" après la condamnation de la cheffe de file du rassemblement national. Mais hier à l'Assemblée, lors des questions au gouvernement a apporté son soutien, lui aussi, aux magistrats menacés, alors que la présidente du tribunal qui a rendu la décision est placée sous protection.
Après la condamnation de Marine Le Pen, le RN organise un meeting de soutien à Marine Le Pen dimanche à Paris.
Jordan Bardella assure que le meeting de soutien "n'est pas un coup de force mais l'expression de la démocratie", a déclaré Jordan Bardella au sujet de la mobilisation du RN prévue dimanche place Vauban à Paris."Nous sommes combatifs, il est inacceptable que la démocratie soit percutée par des considérations politiques", a-t-il ajouté depuis le Parlement européen.Le président du RN et eurodéputé a également estimé que le jugement en appel de Marine Le Pen en 2026 était "une bonne nouvelle", assurant que son parti est "innocent sur le fond".
Raphaël Uzan