Selon des responsables américains et iraniens cités par le Financial Times, les États-Unis et l'Iran ont tenu des discussions secrètes en janvier à Oman dans le but de mettre un terme aux attaques des Houthis en mer Rouge. Ces négociations indirectes, les premières entre les deux pays depuis 10 mois, ont également abordé les préoccupations de Washington concernant l'expansion du programme nucléaire militaire iranien.
Ces pourparlers témoignent des efforts de l'administration Biden pour privilégier la voie diplomatique, parallèlement aux pressions militaires, afin de réduire les agressions dans la région, qui se sont intensifiées depuis le début de la guerre à Gaza.
Les États-Unis considèrent ces discussions indirectes comme un moyen d’évoquer une série de menaces sur l'Iran, notamment sur les actions que Téhéran devrait entreprendre pour éviter un conflit plus large, selon une source du Financial Times. Un deuxième cycle de discussions, prévu en février, a été reporté lorsque les Américains ont souhaité le conditionner à une médiation entre Israël et le Hamas.
L'Iran a retiré certains hauts commandants des Gardiens de la révolution de la région et, depuis le 4 février, aucune attaque n'a visé les bases abritant des troupes américaines en Irak ou en Syrie. Les responsables américains ont également constaté les efforts apparents de l'Iran pour contrôler les milices chiites en Irak, suggérant une volonté d’apaisement.
Yann Bousquet