L’affaire sordide qui a secoué Israël en cette fin d’été rentre dans sa face judiciaire. En effet la police multiplie en ce moment les interpellations. Onze personnes, majoritairement des mineurs, ont pour le moment été arrêtées.
L’avocate de la victime présumée, Shani Moran, déclare que sa cliente est prête à coopérer avec la justice pour faire « éclater la vérité ». Une confrontation devrait être organisée entre la jeune fille et les suspects. D’après son avocate, l’adolescente ne connait pas ses agresseurs, mais sera capable de les identifier.
La représentante de la jeune fille est aussi revenue sur les évènements ayant mené à l’agression. D’après elle, sa cliente n’a pas été conduite de force ou pour de faux prétextes dans la chambre d’hôtel.
En ce qui concerne le chiffre de trente hommes qui auraient participé au viol présumé, il n’a pas été avancé par la défense. Cette information vient de témoins qui auraient vu les garçons rentrer dans la chambre.
La révélation de ce viol collectif par la télévision Israélienne a provoqué une vague d’indignation dans tout le pays. Les leaders politiques ont unanimement exprimé leurs effrois. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a qualifié les faits de « crime contre l’humanité ». De son côté le ministre de la Défense Benny Gantz « essaye de comprendre ». Pour le président Rivlin « les agressions sexuelles, le viol, l’exploitation sexuelle, les violences sexuelles sont des taches indélébiles (…) qui nous détruisent comme société et nous rendent misérables ».
À travers tout le pays des manifestations citoyennes spontanées ce sont organisé pour dénoncer les violences faites aux femmes. Sur les pancartes des manifestants nous pouvions lire des slogans tel que « lo ze lo » (non c’est non). Une grève d’une heure a été organisé ce dimanche dans le tout le pays. À midi les femmes s’arrêtaiens de travailler pour protester contre l’augmentation des violences faite aux femmes et l’absence de sanctions proportionnées. Ilana Weizman, fondatrice du groupe féministe HaStickeriot qui lutte contre la culture du viol, rapporte qu’une israélienne sur cinq est violée une fois dans sa vie. Aujourd’hui le leitmotive des associations, repris par toute la société Israélienne, est qu’il ne faut plus protéger les filles mais éduquer les garçons.
Jérémy Chicheportiche