Le ministère du Tourisme israélien a déclaré hier la saison touristique ouverte en affirmant que le pays était « sûr".
ILAN BENATTAR
Une qualification qui a surpris, notamment en France où cette destination est vivement déconseillée par le ministère des Affaires étrangères en raison de la guerre en cours.
Dans les faits, certaines zones du nord et du sud d'Israël sont la cible de tirs quotidiens de roquettes et de missiles, tandis que 100 000 habitants de ces régions, déplacés après le 7 octobre, ne sont toujours pas en mesure de regagner leurs domiciles. En dehors des villes et kibbouz à portée des tirs du Hamas et du Hezbollah, la vie se déroule à peu près normalement, abstraction faite de l'évidente morosité liée à la guerre en cours.
"Les grandes zones touristiques telles Jérusalem, Tel-Aviv, la région de Tibériade, le Néguev, la mer Morte et Eilat sont sûres", a indiqué le ministère du Tourisme israélien, ajoutant que la sécurité demeurait la priorité absolue pour le pays. Une annonce qui vise à rassurer les voyageurs, alors que le tourisme est un secteur très important de l'économie du pays. Avant la guerre, il représentait 3 % du PIB israélien et employait 200 000 personnes.
Avec 284 000 touristes entre janvier et avril 2024, le pays a enregistré une chute de 78 % du nombre de visiteurs étrangers par rapport à la même période de 2023. De nombreuses compagnies aériennes, qui avaient annoncé la reprise de leurs vols vers et depuis Israël pour le printemps, ont finalement retardé celle-ci.