François Bayrou interdit les stands israéliens au salon du Bourget , Sarah Knafo crie à l’hypocrisie

Le bourget bousculé par la gépopolitique Le premier ministre François Bayrou a finalement bloqué l’accès aux stands israéliens présentant des armes offensives au Salon du Bourget, inauguré ce lundi.

Interrogé à ce propos, François Bayrou a fait valoir "la situation dans la région", "les tensions extrêmes" et les "choix diplomatiques de la France", notamment "l'inquiétude à l'égard de Gaza et des conditions humanitaires, pour justifier cette position du gouvernement. Le premier ministre a également évoqué la nécessité d'afficher "une certaine distance" par rapport à la présence d'armements offensifs israéliens au salon du Bourget. Comme "ces armements offensifs n'ont pas été retirés, on a provisoirement j'espère fermé les stands".

Le président israélien Isaac Herzog a dénoncé une décision « scandaleuse » : « Nous avons été choqués de constater ce matin que les pavillons israéliens étaient bouclés et verrouillés, empêchant tout accès pendant le salon. Des entreprises israéliennes ont signé des contrats avec les organisateurs, ils ont payé c'est comme créer un ghetto israélien », a-t-il déclaré.

Sarah Knafo, eurodéputée Reconquête a vivement dénoncé lundi l'interdiction des stands israéliens au Salon du Bourget, accusant Emmanuel Macron d'"incohérence" et d'"hypocrisie" dans sa politique étrangère.

Présente sur place Sarah Knafo a établi un parallèle saisissant avec la récente réception du président syrien à l'Élysée : "Il y a quelques semaines, Emmanuel Macron avait reçu sur le perron de l'Élysée un terroriste, le président de la Syrie actuelle, au nom de la réelle politique alors même que nous n'avons aucun intérêt stratégique et commercial en Syrie.

"L'élue pointe la contradiction : avec Israël, partenaire commercial présent au Bourget "parce que c'est un client", le président français "fait de la morale", tandis qu'avec "un djihadiste syrien, il fait de la realpolitik". Sarah Knafo accuse la France de se comporter "comme certains pays arabes qui commercent avec Israël mais qui en ont honte", rappelant que Paris "vend bel et bien de l'armement à Israël".

Elle conclut en appelant à "en finir avec ces incohérences et ces lâchetés", estimant qu'il est "grand temps qu'Emmanuel Macron s'en aille".

Raphaël Uzan