Plus de 300 000 personnes ont manifesté en France à l'occasion des traditionnels défilés du 1er-Mai, selon la CGT. A Paris, le cortège s'est élancé de la place d'Italie, dans le 13e arrondissement, pour rejoindre la place de la Nation, en passant par le boulevard de l'Hôpital, le pont d'Austerlitz et le boulevard Diderot. Les tensions sont dans le cortège parisien ont entrainé l’interpellation de 18 personnes.
Le stand du PS pris pour cible.
Les socialistes n’étaient visiblement pas les bienvenus à la traditionnelle manifestation du 1er-Mai dans la capitale. Le stand parisien du PS a été saccagé, ce jeudi après-midi, par une cinquantaine d’individus cagoulés que les militants présents ont identifiés comme des «black blocs». «Nous avons été encerclés puis chargés par les black blocs», a confirmé l’eurodéputé socialiste Chloé Ridel sur son compte X. Au même moment, Jérôme Guedj s’est lui aussi retrouvé encerclé avec d’autres élus par un groupe de personnes vêtues de noir. Malmené, le député socialiste de l’Essonne a été contraint de s’éloigner de la tête du cortège. Trois jours plus tôt, l’élu francilien avait déjà été exfiltré du rassemblement «contre l’islamophobie» violemment pris à partie, il avait préféré quitter la manifestation, où se trouvaient plusieurs figures insoumises dont Jean-Luc Mélenchon et l’eurodéputée Rima Hassan.
Depuis la place d'Italie à Paris, Jean Luc Melelchon a livré son traditionnel discours pour la Journée internationale des travailleurs et travailleuses.
Près d'une semaine après le meurtre d'Aboubakar Cissé dans une mosquée du Gard, le chef de file de LFI a affirmé que "l'islamophobie, le racisme, sont l'invention des puissants pour diviser le peuple". "Honte à ceux qui viennent nous dire que c'est de la récupération communautariste que d'affirmer notre compassion, notre identification à la victime de l'islamophobie", a déclaré Jean-Luc Mélenchon Une attaque qui semble viser le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.
Dans le même temps le leader de la France insoumise a tenu des propos particulièrement virulents concernant le conflit à Gaza.
Marine Le Pen en meeting à Narbonne.
Le rassemblement du 1er-Mai un rendez-vous incontournable pour les troupes de Marine Le Pen depuis plusieurs années. Mais fini le traditionnel hommage à Jeanne D'Arc direction Narbonne dans l’Aude. La leader du Rassemblement national, condamnée fin mars pour détournement de fonds publics, a en dénonçant la politique économique du gouvernement de François Bayrou.
Marine Le Pen a été contrainte, d'interrompre son discours car des membres du collectif de lutte contre l'antisémitisme "Nous Vivrons" ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Vous n'êtes pas le bouclier des juifs". Les militants de ce collectif avaient plus tôt perturbé dans la journée une visite de Marion Maréchal à Domrémy-la-Pucelle dans les Vosges. "La gauche n'est pas à un paradoxe près parce qu'en l'occurrence, ils auraient dû applaudir mon propos", a réagi Marine Le Pen, avant de poursuivre son discours.
Raphaël Uzan