Un sommet à trois pour relancer les efforts en vue d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Emmanuel Macron est en Égypte depuis hier soir, où il a rencontré le président Abdel Fattah al-Sissi ainsi que le roi de Jordanie, Abdallah II. En amont de cette visite, le président français a réaffirmé le soutien de Paris au plan égyptien pour la reconstruction de l’enclave palestinienne.
Des points restent à renforcer, notamment en ce qui concerne la sécurité de l’État d’Israël ou encore le rôle du Hamas dans la gouvernance de la bande de Gaza, indique-t-on à l’Élysée. Avec cette proposition, Paris espère faire avancer les négociations et, surtout, rassurer Washington, qui a pour l’instant rejeté le plan égyptien.
À l’heure actuelle, Donald Trump défend son propre projet : prendre le contrôle de la bande de Gaza pour en faire « la Côte d’Azur de la Méditerranée ». Si ce plan venait à se concrétiser, il représenterait un risque de déstabilisation pour l’Égypte et la Jordanie. Ces deux grands voisins de Gaza seraient en effet les principales destinations des réfugiés palestiniens, qui pourraient affluer massivement vers leurs territoires.
C’est d’ailleurs l’un des objectifs de la visite d’Emmanuel Macron au Caire : afficher le soutien de la France à l’Égypte et à la Jordanie.
Concernant la reconnaissance d’un futur État palestinien par la France, l’Élysée indique que la question sera évoquée au cours du voyage, mais qu’une telle reconnaissance devrait intervenir au moment opportun.
Après ce volet politique, le chef de l’État entamera demain une séquence qualifiée d’« humanitaire ». Il se rendra au symbolique point de passage de Rafah, à la frontière entre l’Égypte et Gaza, où il demandera « la réouverture des points de passage pour l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza ».
Jérémy Chicheportiche