Qatargate
Du nouveau l’affaire « Catargate » Le premier ministre israélien a dénoncé une «enquête politique» après l’arrestation de deux de ses conseillers qu’il a qualifié d’«otages».
Le tribunal de Rishon LeZion a levé l'interdiction de publication concernant l'affaire surnommée "Qatargate", visant deux proches conseillers du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. En effet, les autorités demandent la prolongation pour neuf jours de la détention de Jonathan Orich et Eli Feldstein. En effet, l'enquêtrice Zohar Erez a révélé que, selon les soupçons, "Orich a transmis avec d'autres des messages aux médias sous couvert de sources politiques et sécuritaires, alors qu'il s'agissait en réalité de messages provenant d'une personne entretenant des relations financières avec le Qatar et financée par cet État".
A noter que le juge de cette affaire a vivement critiqué la police pour les fuites "massives et répétées" rendant l'interdiction de publication "humiliée".
Concrétement les deux suspects sont notamment accusés par le ShinBet de contacts avec un agent étranger, corruption et abus de confiance. Les enquêteurs ont également interrogé le premier ministre, qui n'est pas considéré comme suspect à ce stade.
Tout récemment dans une vidéo publiée après son témoignage, Netanyahou a dénoncé "une chasse politique" visant à "empêcher le limogeage du chef du Shin Bet". "Ils retiennent Jonathan Orich et Eli Feldstein comme otages. Ils leur rendent la vie difficile pour rien. C'est une persécution politique qui n'a qu'un seul but : faire tomber un Premier ministre de droite", a-t-il déclaré. Plusieurs proches du Premier ministre, étaient présents au tribunal pour soutenir les accusés.
Les médias israéliens ont également rapporté qu’un journaliste et un homme d’affaires avaient été convoqués pour être interrogés dans cette affaire. En tout cas, dans le Qatargate, qui a déjà mené à vingt inculpations, la justice belge enquête sur des cadeaux et versements en liquide dont sont soupçonnés le Qatar et le Maroc pour lisser leur image au sein du Parlement européen en matière de respect des droits humains. Doha et Rabat nient toute corruption. Le Parlement a assuré là aussi coopérer à l’enquête.
Raphaël Uzan