Un mois après son départ, où en est la flottille humanitaire qui se rapproche de Gaza ?

Tensions en internes, avaries, panne de moteur… Un mois après son départ, plusieurs navires voguent vers la bande de Gaza

Combien de navires voguent vers Israël ?

Une cinquantaine d’embarcations humanitaires se dirigent vers Gaza.  Au départ de Barcelone le 1er septembre, une vingtaine d’embarcations chargées de vivres, de médicaments et de carburant ont pris la mer. Le 9 septembre, la flottille a fait escale en Tunisie. Différents navires sont venus grossir ses rangs. Rima Hassan, par exemple, a grimpé à bord de l’un d’eux. L’activiste suédoise Greta Thunberg a elle aussi embarqué en Tunisie. Samedi une nouvelle « flottille de la liberté » s’est élancée d’italie. Elle est composée de huit navires ou se trouvent notamment à bord l’eurodéputée écologiste Melissa Camara ou de la députée insoumise Alma Dufour.

Quand la flottille atteindra-t-elle les côtes de Gaza ?

Les navires les plus avancés voguent actuellement au sud de la Turquie. Au moment où nous nous parlons au moins 500 km de mer les séparent encore de l’enclave palestinienne. Les navires devraient atteindre Gaza d’ici deux à trois jours.

Est-ce qu’on risque une confrontation avec Israël ?

L’État hébreu est hostile à l’arrivée de la flottille jusqu’aux côtes gazaouies. Déjà Mercredi dernier le ministère israélien des Affaires étrangères Guideon Saar a confirmé qu’il ne « permettra pas aux navires d’entrer dans une zone de combat active et n’autorisera aucune violation du blocus maritime légal ». En contrepartie, la diplomatie israélienne a proposé à la flottille de livrer son aide humanitaire « dans n’importe quel port d’un pays voisin extérieur à Israël, d’où elle peut être transférée pacifiquement à Gaza ».

Une crise interne secoue la flottille humanitaire

Plusieurs militants pro-palestiniens ont quitté l'expédition après avoir découvert la présence d'activistes LGBT à bord des navires. De nombreux militants considèrent que la communauté LGBT instrumentalisent la cause pro-palestinienne. Cette fracture révèle les tensions idéologiques au sein du mouvement de solidarité avec Gaza, où convergent des sensibilités politiques et religieuses parfois incompatibles sur les questions sociétales.

Raphaël Uzan