Ce pasteur texan ayant dénigré les communautés juives, musulmanes, mais également les homosexuels est au cœur d’une polémique. Le gouvernement de Donald Trump l’avait invité à diriger la prière d'hier lors de l’inauguration de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem.
Le pasteur Robert Jeffress fut un fervent partisan de Donald Trump lors de sa campagne électorale. Son soutien avait beaucoup compté dans le ralliement de votes évangéliques.
Le candidat républicain à la présidence en 2012, Mitt Romney, qui est Mormon, s’est publiquement opposé à lui sur Twitter.
Il a notamment tweté « Robert Jeffress dit : ‘vous ne pouvez pas être sauvé en étant juif’ et ‘le mormonisme est une hérésie’ (…). Il a dit la même chose sur l’islam».
« Quelqu’un d’aussi intolérant ne devrait pas diriger la prière qui inaugure l’ambassade des États-Unis à Jérusalem », a-t-il ajouté.
Robert Jeffress a répondu, lui aussi sur Twitter, en affirmant que « le christianisme historique enseigne depuis 2 000 ans que le salut passe par la foi en Christ seul »,. Il a ensuite ajouté qu’une telle position, adoptée par des millions de chrétiens évangéliques, « n’est pas sectaire et ne devrait pas faire les gros titres ».
La Maison Blanche a cherché hier à prendre ses distances avec lui : le porte-parole adjoint Raj Shah a ainsi affirmé ne pas savoir qui l’avait invité à donner sa bénédiction à l’ambassade.
Sophie Dias