Les dirigeants israéliens et qataris ont exprimé leur optimisme quant à leur capacité à négocier les prochaines étapes de l’accord de cessez-le-feu et de libération des otages, lors du Forum économique mondial de Davos, en Suisse.
Le président israélien Isaac Herzog a déclaré sur la scène du forum mondial qu’il existait un « potentiel évident » pour avancer dans la négociation des prochaines phases de l’accord. « ll existe un potentiel évident pour passer à la deuxième phase. Il y a une volonté, et nous le pensions lorsque nous avons signé l’accord », a-t-il déclaré lors d’un entretien avec Fareed Zakaria.
Pour rappel l’accord qui est entré en vigueur dimanche comprend des dispositions pour les 42 premiers jours, les négociations sur les phases ultérieures devant commencer au 16e jour du cessez-le-feu, au début du mois prochain.
A noter qu’Israël a déclaré qu’il reprendrait les combats à Gaza si ses conditions n’étaient pas respectées au cours des prochaines phases de l’accord, qui prévoit notamment le renversement du Hamas en tant que force politique et militaire au pouvoir dans l’enclave palestinienne.
Interrogé sur son soutien à la création d’un État palestinien, le président Isaac Herzog admet que sa position a évolué à la suite de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023.
"La solution à deux États est quelque chose que j'ai soutenu dans le passé, à maintes reprises", a rappelé Herzog, qui pour rappel a siégé pendant 15 ans à la Knesset. "Mais je dirais que j'ai eu un réveil brutal après le 7 octobre. Je veux entendre mes voisins dire à quel point ils condamnent et rejettent cette terrible tragédie et le fait que cela ne peut pas être l'outil pour y parvenir."
Par ailleurs, le président israélien a souligné qu'il était irréaliste d'attendre de sa population, après un tel traumatisme national et face aux menaces sur sept fronts, qu'ils acceptent un retrait des localités de Judée-Samarie. Dorénavant Herzog privilégie désormais une approche incluant la normalisation avec l'Arabie saoudite et d'autres pays arabes, tout en maintenant la question palestinienne comme "point focal des discussions".
Raphaël Uzan