Eric Zemmour jugé agressif, raciste, misogyne et dangereux par les Français

22 novembre 2021 à 12h57

La campagne présidentielle est en voie d’accélération et les lignes continuent d’évoluer.


Après une fulgurante ascension, l’auteur de « La France n’a pas dit son dernier mot », Eric Zemmour, qui doit terminer sa tournée de signatures par un meeting le 5 décembre, accumule les déconvenues. Plusieurs sondages l’ont donné derrière Marine Le Pen. Les maires de Londres et Genève l’ont déclaré persona non grata et ses polémiques outrancières à répétition ont visiblement eu un effet négatif sur les intentions de vote en sa faveur et sur son image même. 

Zemmour s’effondre littéralement et se trouve totalement distancé par sa rivale. Il est à la fois la personnalité politique la plus rejetée de l’histoire du baromètre avec 61 % de détestation – soit 12 points de rejet de plus que Marine le Pen – et il pâtit en même temps d’une cote d’adhésion nettement moins forte que sa rivale : 10 points de moins avec 21 % contre 31 % », explique Gaël Sliman, président d’Odoxa. Éric Zemmour pâtit d’une image bien plus détestable que sa rivale : entre les deux-tiers et les trois quarts des Français estiment que cet homme « d’extrême droite » (72 %) est « agressif » (70 %), « raciste » (70 %, +23 points), « pas démocrate » (70 %), « misogyne » (66 %, +15) et, pour tout dire « dangereux » (67 %, +23). Si les Français le jugent « intelligent » (61 %) et estiment qu’il « a des convictions profondes » (66 %), ils ne le trouvent pas du tout « convaincant » (62 %) ni « compétent » (68 %). 
Marine Le Pen est jugée « raciste » (60 %), « pas démocrate » (60 %), « agressive » (55 %), « démagogique » (54 %) et même « dangereuse » (54 %), mais beaucoup moins qu’auparavant. « Si l’on compare leurs deux cribles d’image, Zemmour se fait littéralement écraser par Le Pen. C’est sans doute la limite de la stratégie Zemmourienne du coup d’éclat permanent cela finit à la fois par lasser et par inquiéter.

Pas encore candidat à sa succession, mais de plus en plus sur le terrain, Emmanuel Macron peut se targuer d’une cote de confiance inédite pour un président sortant : il a gagné 4 points de popularité après son allocution du 9 novembre dernier. Désormais, 44 % des Français estiment qu’il est un « bon président ». Mieux, Emmanuel Macron parvient à séduire plus de 4 sympathisants de gauche sur 10 et plus encore de sympathisants LR (43 %)… L’exécutif peut par ailleurs se réjouir que Jean Castex soit lui aussi en hausse de 4 points à 41 % de cote de confiance. 

"Avec 65% de cote d’adhésion et un bond de 5 points ce mois-ci, Xavier Bertrand s’affirme pour la première fois comme la personnalité politique préférée des sympathisants de droite hors RN, tandis que Michel Barnier poursuit sa « remontada » en gagnant encore 4 points ce mois-ci avec 51% de cote d’adhésion. Quant à Valérie Pécresse, même si elle recule en novembre après sa forte hausse d’octobre elle est tout de même bien placée avec 57% de cote d’adhésion", analyse Gaël Sliman, président d’Odoxa.

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